Francette TAUZIA

Chère Francette, si tu savais comme je regrette de ne pas m'être plus manifesté ces dernières années
J'ai eu tellement de peine à vous imaginer diminués que je n'ai pas su l'exprimer
Je voudrais que Jacques et tes enfants soient persuadés comme moi que l'autre rive est plus belle
Je t'embrasse une dernière fois

Georges Thiberville

La rue Richemont des Desbassayns, c’était pour moi, adolescente, un vrai havre.
A tel point que Jacques et Francette m’appelaient leur 4e fille.
Les longues après-midi à fabriquer les maisons de poupées, à mettre en boite des couverts miniatures, les samedis matins à chiner aux Puces, les vacances à la découverte de Nice, sans parler de l’escale annuelle avec les parents à Coursegoules, sont gravés au fond de mon cœur.
De Suresnes à Rouffignac en passant par Nanterre, j’ai toujours été impressionnée par la capacité de vos parents à se renouveler, à s’intéresser aux innovations, à créer dans les pièces à vivre des atmosphères singulières composées de trésors chinés de ci de là mais aussi dans leur jardin charentais à construire un bassin de carpes Koi ou une roseraie odorante.

Ces dernières années, avec nos filles, nous étions devenus des adeptes de l’appartement de Nice et du quartier des musiciens. J’y avais appris de Francette à choisir les denrées sur le marché de Vintimille pour cuisiner la Barigoule d’artichauts ou la soupe au Pistou.
Commenter l’actualité avec Jacques, encourager le XV de France pendant le tournoi des Cinq Nations, c’était toujours haut en couleur.

Avec Dominique, nous avons eu la chance de séjourner pour des vacances à Coursegoules de randonner en famille et de découvrir la merveilleuse nuit du Conte.
Au mois de décembre dernier, nous avons retrouvé Francette qui nous a parlé sans pudeur de ses souffrances mais aussi partagé sa gratitude d’être de retour auprès des siens et de profiter de sa fenêtre des lumières changeantes sur le Cheiron.

Catherine, Camille, Jeanne et Jean-Philippe, je ne pourrai être des vôtres demain. Vous êtes aujourd’hui orphelins de beaucoup plus de souvenirs que les miens. Je fais le vœu qu’une fois la tristesse de la séparation passée, la bienveillance et la tolérance de Jacques et Francette puissent vous porter.
Avec toute mon amitié,
Sophie Descolas-Lamirault

Jacques et ses enfants
Nos plus sincères condoléances , nous nous souviendrons de son tendre sourire.
Ci joint photo prise pour pour mon mariage le 1-6-1974 : Francette et Jacques avec mes parents
Toutes nos pensées vous accompagnent en ces tristes moments

Même si les mots ne pansent pas les plaies du chagrin, nous tenons simplement à vous dire qu'en cette douloureuse séparation, nous sommes de tout cœur avec vous. Bisous. Agnès, Michèle et Babette